Archives historiques et littéraire du Nord de la France, et de Midi de la Belgique

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Aimé Nicolas Leroy, Arthur Dinaux, André Joseph Ghislain Le Glay
Bureau des Archives., 1842 - Belgium
 

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Popular passages

Page 409 - Consumé de douleurs vers la fin de leur cours, 11 voit dans le tombeau ses amis disparaître, Et les êtres qu'il aime arrachés à son être. 11 voit autour de lui tout périr, tout changer; A la race nouvelle il se trouve étranger, Et lorsqu'à ses regards la lumière est ravie, II n'a plus en mourant à perdre que la vie.
Page 63 - Ses titres, comme jurisconsulte et comme législateur le firent attacher a la classe des sciences morales et politiques. En même temps les suffrages de plus de quatre-vingts assemblées électorales l'appelèrent au conseil des Anciens. Mais il n'y siégea qu'un jour, le Directoire lui ayant confié, par son premier arrêté, le portefeuille de la justice. Ces hautes fonctions lui convenaient d'autant mieux , que les lois étaient plus confuses et que les devoirs du magistrat suprême chargé d'en...
Page 64 - ... partis eux-mêmes, M. Merlin se servit d'elles quelquefois avec rigueur. Il éprouvait une sorte d'animosité patriotique contre ceux qui avaient quitté la France pour combattre la Révolution, et ce sentiment, qui prenait sa source dans l'amour de son pays et de sa cause, le disposait à être trop sévère envers les émigrés. Aussi -se montrait-il à leur égard l'interprète inflexible d'une justice écrite dans la loi, mais qui n'était pas toujours avouée par l'équité. Il ne faut pas...
Page 72 - Merlin put regagner cette terre où les puissances de l'Europe lui défendaient de rester , p( d'où les vents ne lui permettaient pas de sortir. Invoquant alors le bénéfice de la tempête , il demanda au roi des Pays-Bas de ne plus voir en lui qu'un étranger que la mer avait jeté sur ses côtes. Ce prince, qu'on avait contraint de renvoyer un banni , ne voulut plus exécuter les rigueurs européennes contre un naufragé, et, malgré des injonctions répétées, il laissa vivre M. Merlin à Harlem...
Page 68 - ... esprit nous faisaient posséder avec désenchantement ce que nos pères ont recherché avec enthousiasme. Ce code fut l'œuvre des Portails, des Tronchet, des Cambacérès, des Bigot-Préameneu , des Maleville, des Treilhard, des Siméon, et de tous ces habiles jurisconsultes auxquels les événements et les révolutions avaient mieux fait connaître les intérêts des hommes et les ressorts des sociétés civiles. On est surpris de ne pas trouver parmi eux M. Merlin. Frappé d'une sorte de défaveur...
Page 53 - ... obliger à garder son château, de leur infliger , en certains cas, des amendes, et de lever l'impôt sur la plupart de leurs actes civils ; 2° Des servitudes personnelles ou des redevances qui en représentaient l'abolition : ainsi les serfs et les mainmortables, que Louis XVI avait récemment rendus libres dans les domaines de la couronne, avec une humanité vraiment royale, par le bel édit de 1779, existaient encore sur quelques terres seigneuriales, et...
Page 66 - ... septembre 1792 avait maintenu toutes les dispositions qui n'avaient pas été abrogées, il fallait joindre et les lois étrangères qui régissaient les pays nouvellement annexés au territoire par la conquête, « et les trente ou quarante mille lois portées, dit M. Merlin, dans des assemblées où chaque membre avait le droit d'initiative, et où tel homme se serait cru déshonoré, s'il n'avait eu à la fin de la session au moins cinq ou six lois de sa façon à présenter pour certificats...
Page 61 - ... dans les comités où il passait souvent ses nuits, M. Merlin avait trouvé le loisir de faire tout un code. Le 22 avril 1794, la Convention l'avait chargé avec Cambacérès d'un travail général sur la législation civile et criminelle de la France. Cambacérès s'occupa plus particulièrement de la première; M. Merlin de la seconde. Trois jours avant que la Convention se retirât, M. Merlin lui offrit le beau résultat auquel il était parvenu. « Commencé, lui dit-il, depuis dix-huit mois,...
Page 418 - Tandis que Votre Majesté lui rend des actions de grâces pour ses victoires, nous lui demandons de les faire heureusement cesser par une paix prompte et durable. Le sang de Jésus-Christ est le seul qui coule sur nos autels. Tout autre nous alarme. Un prince de l'Église peut sans doute avouer cette crainte devant un roi très-chrétien. C'est dans ces sentiments que nous allons entonner le Te Deum que Votre Majesté nous ordonne de chanter, n Le cardinal d'Alsace mourutdoycn des cardinaux, le 6...
Page 65 - Italie : ils étaient causes de sa défaite. i:<> naparte avait voulu aller en Egypte : ils l'y avaient déporté. Rendus responsables de la faiblesse du gouvernement , de l'anarchie, des volontés et des désastres publics , on les força à donner leur démission de directeurs quatre mois avant la célèbre journée où l'ambitieux soldat d'Arcole et des Pyramides renversa le directoire lui-même. Ici se termine pour M. Merlin , la vie agitée du législateur et de l'homme politique, et commence...

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