La Carte postale: de Socrate à Freud et au-delàFlammarion - 543 pages « Vous pourriez lire ces envois comme la préface d’un livre que je n’ai pas écrit. Il aurait traité de ce qui va des postes, des postes en tous genres, à la psychanalyse. Moins pour tenter une psychanalyse de l’effet postal que pour renvoyer d’un singulier événement, la psycha¬nalyse freudienne, à une histoire et à une technologie du courrier, à quelque théorie générale de l’envoi et de tout ce qui par quelque télécommunication prétend se destiner. » J.D. Le 2 juin 1977, Derrida tombe en arrêt devant une carte postale représentant Socrate et Platon, extraite d’un livre de cartomancie du xiiie siècle. Cette image, qui lui fait l’effet d’une révélation, va nourrir, par le biais d’une longue correspondance amoureuse, une réflexion sur les relations de la parole et de l’écriture, qui prendra la forme d’« Envois », avant d’introduire trois autres chapitres du volume, et inspirera ce commentaire à Philippe Boyer : « Dans la littérature comme dans l’agriculture, les grands principes veulent que chacun reste chez soi pour que les vaches soient bien gardées. Aux romanciers les romans, aux gastronomes les livres de cuisine, aux philosophes la philosophie... Mais que se passe-t-il lorsque soudain Jacques Derrida s’avise de prendre la littérature à bras-le-corps et d’accoucher d’un roman d’amour là où on attendait une somme théorique ? » (Libération) © Flammarion, 1980. © Flammarion, 2014, pour la présente édition. |