La bonheur š cinq sous

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Library of Alexandria, Jan 1, 2006 - Fiction - 334 pages
 

Selected pages

Contents

A JEANLOUIS VAUDOYER
LE BONHEUR A CINQ SOUS
LES DEUX AVEUGLES
LE RAYON DE SOLEIL
UN MIRACLE
CE MONSIEUR OU LEXCÈS DE ZÈLE
LHOMME JEUNE
LES POMMES DE TERRE
AMÉLIE OU UNE HUMEUR DE GUERRE
LES SIX JOURS
LE CONSEIL DE FAMILLE
LE PERMISSIONNAIRE
MATERNITÉ
MONSIEUR QUILIBET
LE BOUILLON DE POULET
LEUR CŒUR

LE PRISONNIER
ÇA ME RAPPELLE QUELQUE CHOSE
LE PRINCE BELAVENIR ET LE CHIEN PARLANT

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About the author (2006)

 René Tardiveau, dit René Boylesve, est un écrivain français, né à Descartes (Indre-et-Loire) le 14 avril 1867 et mort à Paris le 14 janvier 1926.

René Tardiveau est le fils de Me François Pierre Auguste Tardiveau, notaire issu d'une famille de petits cultivateurs beaucerons, et de Marie Sophie Boilesve, d'une vieille famille angevine installée en Touraine. Il perd sa mère en 1871 et est élevé par sa grand-tante Clémence Jeanneau, modèle du personnage de la Tante Félicie Planté dans La Becquée, mais celle-ci meurt à son tour en 1876 et son mari se suicide. René et sa sœur Marie retournent alors habiter chez leur père, qui s'est remarié en 1874 avec une jeune femme et qui ne va pas tarder à se ruiner dans une spéculation immobilière (cette histoire inspirera L'enfant à la balustrade).

Pensionnaire chez les Frères des Écoles chrétiennes à Poitiers à la rentrée 1877, il entre au collège de la Grand'Maison en 1880, qu'il quittera en 1882 à la suite de sa fermeture consécutive aux décrets Ferry pour entrer au lycée René Descartes de Tours. Son père, ruiné, se suicide en 1883. René Tardiveau obtient son baccalauréat en 1884-1885 et s'installe à Paris, rue Monge, en novembre 1885, pour suivre des études d'histoire et de droit à la Sorbonne. Il est licencié en droit en 1889.

En 1888, il publie sa première nouvelle dans une revue tourangelle dirigée par Auguste Chauvigné et, vers la fin de l'année, rencontre Jane Avril. Jusqu'en 1896, il publie sous plusieurs pseudonymes dans des revues telles que La Plume ou L'Ermitage qu'il codirigera à la demande d'Henri Mazel, d'abord avec Adolphe Retté, puis avec Stuart Merrill, ensuite avec son ami Hugues Rebell. En 1893, il adopte définitivement le nom de plume de Boylesve, dérivé du nom de jeune fille de sa mère. Il habite alors rue Pasquier, près de l'église de la Madeleine. En 1896, il publie ses premiers romans : Le Médecin des Dames de Néans, subtile évocation des mœurs de province, et Le Bel avenir. Suivront des textes comme : Mademoiselle Cloque (1899), La Becquée (1901), La Leçon d’amour dans un parc (1902), L’Enfant à la balustrade (1903), Le Meilleur ami (1909), Le bonheur à cinq sous(1917), Élise (1921), Nouvelles leçons d’amour dans un parc(1924), Souvenirs du jardin détruit (1924). La mort de son demi-frère pendant la guerre lui inspire en 1917 le touchant Tu n’es plus rien.

Il fait la connaissance d'Anatole France, à qui il voue une grande admiration, d'Henri de Régnier, qui le recevra sous la coupole, d'André Gide, de Francis Vielé-Griffin, de Jean Moréas, de Charles Guérin, de Maurice Maindron, de Jacques des Gachons, de Paul Bourget, de Paul-Jean Toulet, de Paul Valéry, de Maurice Barrès, qui le fascinera, mais dont il s'éloignera, rebuté par ses idées politiques, de Paul Souday, qui le détestera, et surtout d'Hugues Rebell qui exercera sur lui une influence majeure.

En 1901, il épouse Alice Mors, fille de son beau-frère, riche industriel de l'automobile et de dix-sept ans sa cadette. Disposant désormais de moyens financiers solides, le couple reçoit beaucoup et mène une vie mondaine et brillante. Pendant la Première Guerre mondiale, il s'installe à Deauville où Alice se dévoue comme infirmière et se consacre à un grand blessé de guerre tandis que Boylesve rencontre Betty Halpérine qui devient sa secrétaire et sa maîtresse. Le curieux ménage à quatre vivra sous le même toit. Il ne sera jamais question de divorce mais Alice finira par quitter le foyer conjugal.

La découverte de Proust sera pour René Boylesve le grand choc littéraire. Conscient de la parenté de l'écrivain avec sa première façon, il le rejette d'abord - certainement pour ne pas renier son œuvre - avant de reconnaître en lui l'écrivain majeur de son époque. Aux autres sujets de tristesse vient donc s'ajouter la conscience de ne pas s'être totalement accompli.

Boylesve est élu en 1918 à l'Académie française. Il meurt d'un cancer le 14 janvier 1926, à la clinique des sœurs de Sainte-Marie, boulevard Arago. Le service funèbre fut célébré en l'église Notre-Dame de Grâce de Passy, rue de l'Annonciation. Son cercueil fut déposé dans une remise construite dans le jardin attenant à l'église. Il y resta ainsi durant 22 mois, jusqu'au 17 novembre 1927, jour où il fut enterré au cimetière de Passy, place du Trocadéro.

Son buste, en marbre, fut exécuté vers 1926 par le statuaire Philippe Besnard, exposé au Salon des Tuileries de 1927 et actuellement à l'Institut de France à Paris. Il existe un autre buste sculpté de Boylesve, dû au ciseau de Camille Garand, et visible dans le parc de Descartes, en Touraine.

 

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