Essai sur le mysticisme spéculatif en Allemagne au quatorzième siècle

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Germer-Baillière, 1900 - Mysticism - 287 pages
 

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Page 276 - Igitur creavit omnia in principio, Id est, In se ipso... Quod enim extra deum est, et quod extra deum fit, extra esse est et fit, sed née fit quidem, quia ipsius fieri terminus est esse...
Page 18 - Nous sommes loin de penser que l'esprit ait le droit d'admettre, à aucun degré, dans ses constructions, des éléments inintelligibles ; nous croyons que la réalité peut et doit se définir en terme de représentation, que l'expérience suffit à expliquer l'expérience, et que toute transcendance, toute causalité absolue est comme si elle n'était pas: il n'ya que l'Esprit, c'est-à-dire les phénomènes et leurs lois
Page 13 - Eckart, comme pour saint Thomas, un principe dont on se sert pour prouver. La foi le cède à la science, la religion à la pure spéculation. « Cet effacement du dogme vient de la grande clarté que prend la vie intérieure. Le mystique se réjouit de sa conscience et ne s'en lasse pas : il trouve au fond de soi la vie universelle : l'intuition qu'il a de soi n'est pas différente de l'intuition qu'il a de Dieu
Page 280 - ... l'imperfection et de la gaucherie de la langue allemande et du caractère même des sermons et traités d'Eckart ». Le développement de l'appendice veut précisément montrer ce que cette explication a de sommaire et d'inexact, et prouver qu'Eckart n'appartient pas à la scolastique : « S'il a de nombreux points d'affinité avec le thomisme, l'idée même de sa doctrine l'en distingue radicalement. Il prétend expliquer tout l'Être par l'Être seul, suivre le mouvement par lequel la divinité...
Page 29 - ... et de la Rédemption a son origine dans la philosophie de Jean Scot Erigène. Pour eux comme pour lui Jésus n'est plus qu'un symbole et un modèle de l'homme racheté par son accès au divin. Mais pour participer à la vie divine l'homme n'a plus besoin des mérites du Christ ni de la grâce : « les mystères de la religion disparaissent devant l'explication rationnelle. L'abîme qui séparait le créateur de la créature, Dieu et la nature, se comble à tout jamais..., il n'ya point de médiateur...
Page 25 - Proinde non duo a seipsis distantia debemus intelligere Deum et creaturam, sed unum et id ipsum. Nam et creatura in Deo est subsistens, et Deus in creatura mirabili et ineffabili modo...
Page 276 - Influsso, dunque, molto più importante e decisivo di quel che si sia creduto, cioè non limitato soltanto ai luoghi comuni del neoplatonismo, di cui il De causis è ricco, oa concetti come questo, ad es.: « esse est prima rerum creatarum », che, preso a sé...
Page 24 - ... essentiale dicitur quia omnia quae ab eo sunt nil aliud sunt in quantum sunt nisi participatio ipsius qui a se ipso solus per se ipsum subsistit- , num negabis creatorem et creaiuram unum esse?
Page 10 - ... dépendance à l'égard de Dieu et s'efforce d'approfondir le sentiment de cette dépendance. La piété personnelle devient ainsi la condition de la science, mais comme cette piété n'est autre chose que le sentiment du divin, que la contemplation ascétique du rapport du moi à Dieu, objet de la mystique, la...
Page 15 - ... du dogme vient de la grande clarté que prend la vie intérieure. Le mystique se réjouit de sa conscience et ne s'en lasse pas : il trouve au fond de soi la vie universelle ; l'intuition qu'il a de soi n'est pas différente de l'intuition qu'il a de Dieu (1). • EXPÉRIENCE ET GENÈSE DES CHOSES Le mystique assiste à la genèse des choses ; il se place au sein du principe et se laisse porter par lui, il parcourt ainsi toutes les formes de l'être, sans quitter l'être : de l'éternité, il...

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