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M. le Président donne la parole à M. le Secrétaire général pour faire part des présentations en raison des demandes d'adhésion et statuer sur les admissions. Les personnes présentées sont les suivantes (voir cette liste dans La Revue électrique des 30 mai et 15 juin 1908).

CORRESPONDANCE ET TRAVAUX INTÉRIEURS. M. le Secrétaire général indique qu'il y a eu six demandes d'emplois et trois offres, sur lesquelles un placement a été indiqué comme réalisé.

La correspondance s'est poursuivie, au point de vue contentieux, principalement sur les droits d'octroi, le régime des rivières, l'élagage des arbres, le curage des cours d'eau, l'enregistrement des polices, les assurances incendie, etc.

Au point de vue technique, le Secrétariat a été également consulté sur le réglage des machines, sur les turbines, etc.

Enfin nous avons été amenés à communiquer diverses documentations sur les patentes et sur les polices d'abonnement.

DE JOUR.

RAPPORT DE M. COUSIN SUR LES EMPLOIS DU COURANT M. Fontaine rend compte que, dans sa dernière séance, la Commission Technique a adopté un Rapport de M. Cousin sur les emplois du courant de jour.

La Chambre Syndicale décide qu'il sera renvoyé au Comité consultatif de rédaction de La Revue électrique en le priant de donner suite à l'insertion.

RAPPORT DE M. DOUCERAIN SUR LES ASSURANCES. M. Fontaine rend compte qu'à sa dernière séance la Commission d'Exploitation administrative et commerciale a adopté le Rapport de M. Doucerain sur les assurances; elle présente ce Rapport à la Chambre Syndicale en la priant d'y donner sa sanction, de manière que ce Rapport puisse être communiqué aux adhérents.

PROJET DE CIRCULAIRE AUX ADHÉRENTS ET NOTES DE M. COUSIN SUR LES COMPTEURS. Dans la même séance de la Commission d'Exploitation administrative et commerciale ont été adoptées deux Notes préparées par M. Cousin qui permettent de mettre la clientèle au courant de la vérification sommaire d'un compteur. M. Cousin a bien voulu préparer également le texte d'une lettre pour l'envoi aux adhérents.

La Chambre Syndicale, ayant pris connaissance de ces documents, décide que la circulaire préparée par

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PROJET DE LOI SUR LA RÉGLEMENTATION DU TRAVAIL (horaires industriels). M. Brylinski rend compte de la question dont il a été saisi à la suite de diverses informations, et notamment d'une demande de l'Union des Industries métallurgiques et minières relativement aux horaires dont la loi est actuellement en discussion devant la Chambre des Députés. Il y a à remarquer dans ce projet de loi l'assimilation des usines dont la marche est continue et de celles intitulées autrefois à feu continu.

M. le Président propose, à cet égard, de confier au Bureau de la Chambre Syndicale la rédaction d'une lettre qui sera envoyée immédiatement à tous les membres de la Commission du Travail ainsi qu'aux principaux députés s'intéressant aux distributions d'énergie électrique.

--

La Chambre Syndicale adopte cette proposition (1). CAHIER DES CHARGES TYPE (erratum à l'article 23.). M. le Président indique qu'à réception d'une édition spéciale du décret d'administration publique approuvant le cahier des charges type pour la concession d'une distribution d'énergie électrique par une commune ou un Syndicat de communes, il a constaté que le texte paru à l'Officiel n'était pas conforme. A la suite de cette question, un erratum a paru à l'Officiel (numéro du 17 juin 1908), relativement à l'article 23, 2o paragraphe: « Les dépenses devant être remboursées le seront pendant les années précédant le rachat, sauf déduction pour chaque ouvrage de de sa valeur pour

n

chaque année écoulée depuis son achèvement. »>

Les concessionnaires ont ainsi beaucoup plus de latitude pour discuter le renouvellement de leur concession avec les autorités concédantes.

DOCUMENTS OFFICIELS. M. le Secrétaire donne lecture de la liste des documents pouvant intéresser les adhérents du Syndicat, parus à l'Officiel depuis la dernière séance. Cette liste est la suivante :

Projet de loi relatif aux travaux interdits aux femmes et aux enfants employés dans les établissements commerciaux, présenté par M. Viviani, Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale (Chambre des Députés, 19 mai 1908).

Proposition de loi ayant pour objet d'étendre le régime de la législation sur les accidents du travail aux

(1) Cette lettre a été lue à la tribune du Parlement par M. Dron, député du Nord (voir Officiel, compte rendu, numéro du 26 juin 1908).

gens de maisons, domestiques et serviteurs de toute sorte, présentée par M. Pugliesi-Conti (Chambre des Députés, 29 mai 1908).

Rapport fait au nom de la Commission du Commerce et de l'Industrie, chargée d'examiner diverses propositions de loi relatives à l'élection des juges consulaires et des membres des Chambres de Commerce, par M. Faillot (Chambre des Députés, 1 juin 1908).

Rapport fait au nom de la Commission du Travail chargée d'examiner le projet de loi relatif à la réglementation du travail, disposition concernant le contrôle de la durée du travail dans les établissements industriels (Chambre des Députés, 5 juin 1908).

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PATENTES. - M. le Secrétaire général rend compte des éléments qui sont intervenus pendant la discussion de la Commission Intersyndicale relativement à cette question des projets de loi du Gouvernement et proposition de loi Cazeneuve.

Il en résulte qu'il y a lieu de joindre au Mémoire un aperçu économique montrant l'importance des sommes qui se trouvent engagées dans une installation électrique destinée à recevoir du courant et à le distribuer dans une usine.

Dans ces conditions, il y aurait superposition si, en outre des appareils existants, on se trouvait taxé sur la valeur d'une usine à vapeur susceptible de remplir le même objet ou de donner une force équivalente.

CONGRÈS D'ÉLECtricité de MarsEILLE.-M. le Président donne connaissance de la lettre qu'il a reçue, en date du 6 juin, de M. Cordier, commissaire général de l'Exposition de Marseille. Cette lettre demande la nomination de délégués de la Chambre Syndicale.

La Chambre Syndicale désigne pour la représenter MM. Brylinski, Bizet, George et Sée.

COMITÉ ÉLECTROTECHNIQUE FRANÇAIS.-M. Brylinski rend compte de la dernière séance du Comité électrotechnique français qu'il a présidée. Il indique que M. Mascart a été désigné par les divers groupements nationaux pour succéder à Lord Kelvin, comme président de la Commission électrotechnique internationale.

M. le Président demande que la Chambre Syndicale autorise le versement de la subvention annuelle de 500f", destinée à permettre, en ce qui la concerne, le fonctionnement du Comité en raison de ses charges vis-à-vis de la Commission électrotechnique internationale.

UNION DES INDUSTRIES MÉTALLURGIQUES ET MINIÈRES. M. le Président dépose sur le bureau de la Chambre Syndicale l'Annuaire 1908 de cette Union, et remet aux membres présents les documents publiés depuis la dernière séance.

SYNDICAT PROFESSIONNEL DE L'INDUSTRIE DU GAZ.-M. le Président indique qu'il a reçu de M. Coze, ainsi que M. le Secrétaire général, l'invitation au banquet du Syndicat professionnel de l'Industrie du Gaz, à l'occasion du 35 Congrès.

Il est heureux de constater une fois de plus les liens d'estime et les relations courtoises qui unissent nos deux Syndicats.

FÉDÉRATION DES INDUSTRIELS ET DES COMMERÇANTS FRANÇAIS. M. le Secrétaire général fait part des réunions de cette Fédération au Havre, les 20 et 21 juin. Il in

dique une question très intéressante traitée dans le der nier Bulletin sur l'élection des Chambres de Commerce. INSTITUT ÉLECTROTECHNIQUE DE GRENOBLE. M. le Président rend compte de la dernière circulaire reçue de cet Institut au mois de mai dernier, indiquant les services que peut rendre l'Institut au point de vue du recrutement personnel.

BIBLIOGRAPHIE. M. le Président dépose sur le bureau l'Agenda de l'Électro qui présente, sous un volume restreint, une documentation très intéressante.

M. le Président dépose également le compte rendu de la 13 assemblée annuelle de l'Incorporated municipal electrical Association.

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Extrait du procès-verbal de la séance de la Commission d'Exploitation administrative et commerciale du 19 juin 1908.

Sont présents MM. Sée, président de la Commission; Fontaine, secrétaire général; Cousin, Delarue, Doucerain, George, Javal, Rosenfeld.

Absents excusés: MM. Beauvois-Devaux, Cordier et Janvier.

PROJET DE LOI SUR LA RÉGLEMENTATION DU TRAVAIL (horaires industriels). — M. Sée signale la discussion pendante devant le Parlement relativement à la question des horaires industriels.

La Commission demande à M. Javal de vouloir bien étudier cette question pour qu'il puisse en être discuté dans une prochaine séance. Elle demande que M. le Président du Syndicat puisse faire auprès des Pouvoirs publics les démarches nécessaires pour sauvegarder les droits des industriels.

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tuer sur cette question, la Commission demande que le Rapport de M. Javal soit imprimé et envoyé à tous les membres avant la prochaine séance.

IMPOTS (Rapport de M. Rosenfeld).- La Commission prend connaissance des treize premières pages de ce Rapport, qui sera soumis à la Chambre Syndicale, après transposition des passages, de manière à donner un ordre de présentation suffisamment assimilable.

La suite de ce Rapport, remaniée par M. Rosenfeld, sera remise en bon ordre et transmise au bureau de la Commission pour la prochaine séance, de manière à pouvoir être discutée.

La première partie du Rapport de M. Rosenfeld, adoptée par la Commission, sera transmise à la Chambre Syndicale.

La suite de l'ordre du jour est renvoyée à une prochaine séance, 24 juillet, à 2".

M. le Président indique qu'il a déjà préparé des circulaires sur l'organisation du contrôle.

Liste des nouveaux adhérents depuis
le 30 juin 1908.

MM.

1o Membres actifs.

Dumont (Pierre), Ingénieur de la Société Alioth, à Lunel (Hérault), présenté par MM. Berthon et Cahen.

Gerboz (Pierre), Directeur de l'usine électrique de Portà-l'Anglais, à Port-à-l'Anglais ( Seine ), présenté par MM. Tainturier et Fontaine.

Krantz (Julien), Président des Conseils d'administration de la Société des accumulateurs Tudor et de l'Ouest-Lumière, 226, boulevard Saint-Germain, à Paris, présenté par MM. Baux et Brylinski.

2o Membre correspondant.

Simon (Louis), Électricien, 1, place de la Halle, à Aubusson (Creuse), présenté par MM. Brylinski et Fontaine.

3o Usine.

Usine électrique de Châtillon-sur-Indre (Indre).

Compte rendu bibliographique.

Les Rayons cathodiques, par P. VILLARD, Docteur
ès sciences, Lauréat de l'Institut (1).

Cette nouvelle édition des Rayons cathodiques a été l'objet de remaniements importants: certains Chapitres ont été entièrement transformés et le plan même de l'Ouvrage a été quelque peu modifié. Les Chapitres relatifs aux expériences de Lénard et aux rayons uraniques ont été supprimés, et le sujet, mieux défini, devenu l'étude des rayons cathodiques dans les ampoules de Crookes, a pu être traité moins superficiellement que dans la première édition.

Dès le début sont indiqués les appareils et méthodes employés par l'auteur au cours des nombreuses recherches qui ont été deux fois couronnées par l'Académie des Sciences. Les lois fondamentales qui président au passage de l'électricité dans les gaz sont exposées avec tous les détails indispensables. Un Chapitre nouveau a été consacré à la description des propriétés fondamentales des rayons X et à la définition des ions.

L'Ouvrage, devenu ainsi tout à fait didactique, facilitera

(1) In-8° (20-13) de 107 pages avec 48 figures, cartonné. 1908. 2 (Gauthier-Villars, éditeur, Paris).

grandement, croyons-nous, l'introduction dans l'Enseignement des récentes conquêtes de la Physique.

La notion de masse électromagnétique est exposée dans le dernier Chapitre sous une forme à la fois très simple et suffisamment rigoureuse.

Enfin des photographies de faisceaux cathodiques et de rayons à charge positive, faites par l'auteur même, constituent autant de documents inédits qui viennent illustrer la seconde édition des Rayons cathodiques.

Il sera fait mention de tous les Ouvrages d'intérêt général relatifs aux Associations comme aussi de tous les Livres techniques utiles pour les applications du courant électrique, dont on fera parvenir deux exemplaires au Syndicat professionnel des Usines d'électricité.

Avis important.

Nous informons les membres adhérents que les différentes éditions de cahier des charges type et d'arrêté technique pour l'application de la loi sur les distributions d'énergie qui paraissent à l'Officiel ne sont que de simples rééditions et n'impliquent pas de changement au premier texte paru dans La Revue électrique, numéros des 30 mars et 30 mai 1908. C'est en raison de l'épuisement des numéros du Journal officiel qui ont reproduit ces documents qu'il a été décidé de procéder à une nouvelle publication dans le Journal officiel.

En ce qui concerne le cahier des charges type, nous publions ci-dessous divers errata au texte paru dans le Journal officiel du 20 mai 1908. Nous les avions déjà introduits dans le texte que nous avons publié dans La Revue électrique du 30 mai 1908, sauf l'addition très importante de la mention : « Le Conseil d'État entendu. » ERRATA. — Dans le dispositif du décret, avant le mot : « Décrète », ajouter : « Le Conseil d'Etat entendu ART. 12. Supprimer, à la fin du 2 alinéa, le renvoi (1) répété par erreur.

Au renvoi (2) de l'article 16, lire :

>>

« Les redevances pour pose, entretien ou location du compteur >>

A l'article 30 du cahier des charges, le dernier alinéa devra être libellé comme suit :

«En cas de manquement aux obligations imposées par les art. 6, 9, 13, 14 et 28 du présent cahier des charges... » A l'article 31, 3o alinéa, lire : « Sur le cautionne ment, seront prélevés le montant des amendes stipulées à l'article 30... >>

Art. 7, 1o alinéa, lire, conformément au texte publié au Journal officiel

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« Le concessionnaire sera tenu d'acquérir... Nous prions, par suite, les adhérents de considérer comme exacts les textes que nous avons publiés dans La Revue électrique, en les complétant par l'erratum cidessus, « le Conseil d'État entendu », et par les errata publiés dans La Revue électrique, du 30 mai 1908, page 408, et du 15 juin 1908, page 448. Nous attirons tout particulièrement l'attention des membres du Syndicat sur l'importance de ce dernier erratum qui laisse à chaque concessionnaire la faculté de discuter avec l'autorité concédante le nombre d'années intéressant les circon. stances du rachat.

GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION.

DYNAMOS.

La dynamo Iglésis à intensité constante sous vitesses variables pour éclairage et allumage des voitures automobiles et pour éclairage des trains. [Communication présentée à la Société des Électriciens par IGLESIS. Observations de CH. JACQUIN (Bulletin de la Société des Électriciens, mars 1908, p. 191 à 213)]. -- La dynamo présentée par M. Iglésis à la séance de mars de la Société des Électriciens est destinée à être actionnée par l'essieu d'une voiture automobile ou d'un véhicule de chemins de fer, c'est-à-dire à fonctionner à vitesse très variable. Elle fournit, malgré ces variations de vitesse, une intensité sensiblement constante.

Le procédé d'autorégulation employé diffère de ceux usités dans les nombreux systèmes connus de dynamos pour éclairage des trains et qui résident généralement. dans des combinaisons de circuits électriques. Ce procédé, qui utilise un principe employé il y a de longues années dans un électrodynamomètre de M. Marcel Deprez, consiste à laisser l'inducteur A (fig. 1), non pas

électromagnétique fait toujours équilibre au couple dù à la pesanteur. Ce dernier est égal à

PL cosa.

Le couple électromagnétique est égal à
К п ІФ с cosa,

n étant la vitesse, I l'intensité du courant et le flux
des inducteurs, car le déplacement de l'inducteur A a
pour effet de réduire, suivant le cosinus de l'angle de
déviation, le nombre de spires soumises à l'action du
flux inducteur. (C'est l'équivalent du procédé qui con-
sisterait à laisser l'inducteur fixe et à décaler les balais
de plus en plus à mesure que la vitesse augmenterait.)
Les deux couples se faisant équilibre, on a
PL cosa = KnIcosa,

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sante de la pesanteur P crée sur la courroie une tension déterminée P, évidemment indépendante de la vitesse. Cette tension est choisie de façon qu'au delà d'une vitesse du train assez faible, par exemple 25km à l'heure, la puissance absorbée par la dynamo sous charge ne puisse plus être transmise par la courroie sans un glissement qui augmente à mesure que la vitesse angulaire de l'essieu augmente, tandis que la vitesse angulaire de la dynamo reste sensiblement constante. Ce procédé extrêmement simple d'autorégulation mécanique, qui n'affecte en rien la commutation comme le font la plupart des systèmes électriques y compris le système Iglésis, convient bien pour les dynamos de faible puissance servant à l'éclairage de voitures isolées, mais n'est pas applicable pour des dynamos de grande puissance telles que celles capables d'éclairer tout un train, parce qu'alors la transmission mécanique par courroie peu tendue se fait mal et le réglage par glissement devient trop irrégulier.

M. Iglésis montre, par un calcul que nous ne repro--, duirons pas parce que le résultat en est presque évident a priori, que, l'intensité du courant total débité et le couple restant toujours constants, la force électromotrice de la dynamo reste constante si elle travaille sur une résistance constante telle que des lampes à incandescence et augmente légèrement avec la force contreélectromotrice des accumulateurs, si elle est connectée avec une batterie seule ou en parallèle avec des lampes. Si le nombre des lampes allumées correspond à une consommation égale au débit normal de la dynamo, les accumulateurs ne reçoivent ni ne fournissent aucun courant; si le nombre de lampes allumées est plus grand, le débit total de la dynamo ne pouvant augmenter, ils fournissent une partie du courant d'éclairage; si, au contraire, le nombre de lampes est plus faible, ils reçoivent une portion du courant total de la dynamo, c'est-à-dire se rechargent légèrement pendant l'éclairage même, à un régime d'autant plus élevé qu'il y a moins de lampes en circuit. Si toutes les lampes sont éteintes, c'est-à-dire pendant la marche du jour, les accumulateurs se chargent au régime le plus élevé qui est égal au courant total débité de la dynamo, et ce régime reste constant même lorsque les éléments sont saturés, parce que la force électromotrice de la dynamo augmente à mesure que la force contre-électromotrice de la batterie augmente. Cette charge de la batterie à intensité constante est, on le sait, mauvaise pour la conservation des plaques d'accumulateurs, lorsque ceux-ci sont arrivés à saturation; aussi le limiteur de charge, employé depuis longtemps dans la plupart des systèmes existants d'éclairage des trains (où pourtant la charge se fait généralement à tension constante, c'est-à-dire dans des conditions moins destructives que dans le système Iglésis) pour réduire ou supprimer la charge par le jeu de solénoïdes, lorsque la tension aux bornes des éléments atteint 2,6 à 2,7 volts, est-il encore plus nécessaire avec la dynamo Iglésis dans le cas d'application de celles-ci à l'éclairage électrique des trains, et M. Iglésis prévoit avec raison, pour cette application, un appareil coupant la connexion des accumulateurs avec la dynamo lorsque la tension par élément atteint

2,6 à 2,7 volts. Pour les applications de la dynamo Iglésis sur les voitures automobiles, l'auteur ne prévoit pas de limiteur de charge, probablement parce que sur ces voitures, le courant électrique étant toujours employé pour l'allumage du moteur, même lorsque l'éclairage ne fonctionne pas, les accumulateurs sont moins sujets à se saturer, et peut-être aussi parce que la question de durée et de remplacement de la batterie est moins envisagée sur les engins coûteux que sont les automobiles.

Nous avons vu plus haut qu'en marche le courant passant dans les lampes est constant quel que soit le degré de charge des accumulateurs et quel que soit le nombre de lampes allumées. Nous avons vu aussi qu'en théorie on pourrait ajuster le courant total débité par la dynamo à une valeur inférieure au courant maximum absorbé par le total des lampes, la batterie venant en aide à la dynamo, c'est-à-dire se déchargeant plus ou moins suivant le nombre de lampes éteintes et ne se chargeant que lorsqu'une partie seulement des lampes sont allumées. En pratique, surtout pour l'éclairage des trains, il faut ajuster le courant total débité par la dynamo de façon que les accumulateurs reçoivent toujours en marche une légère charge, même avec toutes les lampes allumées; on le fait dans tous les systèmes parce que, si la batterie était déjà déchargée en partie pendant les périodes de marche, elle pourrait se trouver épuisée en cas d'arrêts ultérieurs très prolongés. Par conséquent, la dynamo doit avoir son débit ajusté pour fonctionner en marche sur des accumulateurs ayant toujours une tension d'au moins 2,3 à 2,4 volts par élément, et non 2 volts ou 1,9 volt. Il en résulte que pendant les arrêts, où les accumulateurs seuls sont en décharge sur les lampes et où leur tension tombe à 1,9 volt environ, il se produit une diminution légère du courant circulant dans les lampes qui se traduit par une baisse sensible dans la lumière si aucun dispositif n'est prévu pour y remédier. Sur les automobiles, cette baisse de lumière pendant les arrêts est sans importance, et M. Iglésis n'a, avec raison, rien prévu pour la supprimer (fig. 3); mais pour l'éclairage des trains on ne peut guère l'admettre, et M. Iglésis prévoit dans ce cas, comme cela existe dans tous les autres systèmes d'éclairage électrique des trains, l'intercalation automatique d'une résistance d'absorption r (fig. 4) entre les accumulateurs et les lampes pendant la marche, quand la dynamo est connectée, cette résistance est mise automatiquement en court-circuit pendant les arrêts ou ralentissements, quand la dynamo est hors circuit, par le conjoncteur-disjoncteur d, dont il sera parlé plus loin.

L'auteur établit, par le calcul du couple stabilisateur qui tend à ramener la carcasse inductrice à sa position normale pour la vitesse considérée, dans le cas où elle en est déplacée, que les trépidations des automobiles ou des trains n'ont pas d'influence fâcheuse sur la stabilité de la dynamo, dont l'autorégulation n'est pas gênée par les secousses de la marche comme on pourrait le craindre au premier abord. Nous sommes de cet avis, d'après l'expérience des dynamos Stone précitées qui sont articulées et dont l'autorégulation par glissement de la courroie n'est pas affectée par les trépidations de

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