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annonce avoir observé des prismes hexagonaux divisibles très nettement parallèlement à leur base. Il ne renferme aucun mélange mécanique, et il contient beaucoup plus d'osmium que le premier. -Sa p. s. est de 18,644.

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Palladium. Wollaston a observé dans un minerai du Brésil des grains en forme de plaques ou de paillettes métalliques à texture rayonnée, et qui, selon ce savant, se composent de palladium uni à une très petite proportion de platine et de rhodium.

Rhodium. Enfin M. André del Rio a souvent eu à essayer dans la monnaie de Mexico des alliages de rhodium et d'or dans lesquels les deux métaux se trouvaient en proportions très variables, mais qui renfermaient tout au plus 0,34 de rhodium; on ignore d'où provenaient ces alliages. Selon M. Del Rio, ils ne sont pas ductiles; ils se dissolvent en totalité dans l'eau régale, et ils s'amalgament très facilement, quoique le rhodium ne puisse pas isolément se combiner avec le mercure.

Composition des minerais. M. Berzelius a analysé quatre variétés de grains de platine qui lui ont donné les résultats suivans:

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(1) (2) Minerai de Nischné-Tagilsk en Sibérie. Grains d'un gris obscur, dont les uns (1) sont magnétiques et même magnéti-polaires, et les autres (2) non magnétiques. Sa p. s. est de 15,4.

Cuivre.

(3) Minerai de Goroblagodat en Sibérie. Grains d'un gris clair, non magnétiques. Sa p. s. est de 17,0. Ce minerai est remarquable en ce qu'il ne renferme ne renferme pas d'iridium.

(4) Minerai de Barbacoas, province d'Antioquia en Colombie; en grains qui pèsent jusqu'à 1o.

Les minerais d'Amérique ne donnent aux fabricans de pla tine qu'environ un deux-centième de leur poids de résidu d'osmiure d'iridium.

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de platine, etc.

Minerais. Le platine et les métaux qui lui sont analogues étant infusibles, ainsi que les alliages qu'ils forment entre eux, on ne peut pas les séparer des matières pierreuses. par la voie sèche, sans les combiner avec quelque autre métal qui ait la propriété de former avec eux des composes fusibles. L'étain, le cuivre, le plomb et l'argent peuvent servir pour cet usage. En opérant à la température de 150° p.. il faut employer au moins parties égales de l'un de ces trois métaux et de minerai, et procéder comme pour un essai de fer; mais si l'on voulait ne chauffer qu'à 50 ou 60° P.. cette proportion d'étain, de cuivre, de plomb ou d'argent, ne suffirait pas, et il faudrait au moins la doubler. - Voici le résultat de quelques expériences faites avec le minerai de Nischné-Tagilsk.

10o de ce minerai,

30 de cuivre rouge pur,

40

bien

chauffés à 150° p. dans un creuset brasqué, ont donné un
culot bien fondu pesant 385,5. Ce culot était compacte,
d'un rouge violacé foncé, susceptible de recevoir un très
beau poli, et prenant alors une couleur gris violâtre,
ductile, très dur, très tenace, et à cassure fibreuse et
feuilletée comme le cuivre; la
perte n'étant que
doit être attribuée pour la plus grande partie à la volatili-

de 15.5,

sation du cuivre ; ce qui prouve que le minerai ne renferme pas une quantité notable d'oxigène, et par conséquent que le fer s'y trouve à l'état métallique.

105 du même minerai,

10 d'argent fin en poudre,

20

recouverts d'une petite quantité de carbonate de soude, ont donné au creuset brasqué un culot bien fondu, pesant 19,9, d'un gris intermédiaire entre la couleur du platine et celle de l'argent, très ductile et magnétique. Ici la perte n'est que de 0, 1, c'est-à-dire d'environ 0,01 du poids du minerai, parce que l'argent est moins volatil que le cuivre.

5o du même minerai,

10 d'argent fin en poudre,

10 carbonate de soude,

25

ayant été chauffés dans un creuset nu à la température de 60° p., on a eu un culot métallique bien fondu, pesant 14,85, et une scorie légèrement colorée en vert par un peu d'oxide de fer et d'oxide de cuivre qui s'était formé aux dépens du minerai par l'effet du contact de l'air. L'alliage était d'un blanc un peu gris, magnétique, bien ductile: : on a pu le réduire en feuilles aussi minces que du papier en le passant au laminoir; mais ces feuilles ne jouissaient d'aucune flexibilité, et se brisaient dès qu'on voulait les plier.

Selon M. Berzelius, l'osmiure d'iridium natif ne forme pas d'alliage avec le bismuth, le plomb ni l'argent, du moins à des températures moyennes, et reste disséminé sans altération au milieu de ces métaux. (Voy. p. 1002.)

Argent

Platine, etc., et métaux oxidables. On peut séparer Coupellation. les métaux oxidables, du platine ou du palladium par le moyen de la coupellation; mais pour cela il faut d'abord employer une proportion de plomb beaucoup plus grande que lorsqu'il s'agit de séparer les mêmes métaux de l'or ou de l'argent, et de plus, il est nécessaire

Rhodium.

Minerai.

I

d'ajouter à l'alliage de l'or ou de l'argent fin, en
quantité suffisante pour que le bouton de retour soit
fusible à la température de la moufle. On fixe généra-
lement cette quantité à 4 p. pour 1 p. d'alliage de platine
ou de palladium; mais quand le fourneau ne chauffe pas
très fortement, il convient d'en employer jusqu'à 6 P. Lors-
que l'alliage qui reste après la coupellation n'est pas suffisam-
ment fusible, il arrive une époque de l'opération à laquelle !
la matière métallique se fige tout-à-coup, et s'étend dans la
coupelle en forme de rosette d'un gris terne, et elle retient du
plomb, etc., qui ne peut pas en être séparé complètement.
'On ignore ce qui se passe lorsqu'on soumet à la cou-
pellation des alliages qui contiennent du rhodium, de l'ir
dium ou de l'osmium; il est probable que ces métaux
s'oxident en partie, et qu'il se sublime de l'acide osmique.
Cependant, selon M. Cloud, essayeur des monnaies à
Philadelphie, quand on coupelle avec 4 p. d'argent un
mélange de platine, de palladium et de rhodium, ces
trois métaux restent en totalité dans le bouton de retour.

Le minerai de Nischné-Tagilsk passe très bien à la coupellation, avec addition de 6 p. d'argent et 50 p. de plomb, le bouton de retour est bien arrondi et d'un blanc d'argent; la coupelle est tachée en vert grisâtre et ne contient pas de scories. Le minerai perd dans l'opération environ un cinquième de son poids; ce qui porte à croire que le rhodium et l'iridium sont oxidés, et entraînés dans les scories. L'addition d'une petite quantité de galène facilite Scorification. beaucoup la séparation du fer. Un bon moyen de purifier ce minerai serait peut-être de le fondre avec du plomb et de la galène, puis de fondre de nouveau la matière qu'on obtiendrait, avec un grand excès de litharge, et enfin de coupeller l'alliage plombeux avec de l'argent.

Coupellation.

Platine, argent et cuivre. On peut séparer le cuivre de ses alliages avec l'argent et le platine, et le doser exactement, par le moyen de la coupellation, mais seulement lorsque l'argent et le platine se trouvent dans ces alliages en proportions telles, qu'ils forment des composés fusibles ou du moins ramollissables à la température de la

moufle. La présence du platine oppose un grand obstacle à la séparation du cuivre, et nécessite l'addition d'une très grande proportion de plomb. Si l'on soumet à la coupellation, au feu d'une moufle, avec 3p. de plomb, trois alliages contenant, l'un 100 de cuivre et 900 d'argent, l'autre 100 de cuivre et goo d'or, et le troisième 100 de cuivre et 900 de platine, le premier donne de l'argent pur; dans le second il reste 3 de cuivre, et dans le dernier 56. Dans un fourneau de coupelle ordinaire on ne peut pas séparer la totalité du cuivre, ni même.du plomb, d'un alliage qui renferme plus de 1 p. de platine. Cependant, selon M. D'Arcet, en chauffant aussi fortement que possible, on peut coupeller des alliages dans lesquels l'argent et le platine se trouvent dans le rapport de 2 à 1, pourvu que le bouton de retour ne pèse pas plus de of,6.

Platine et argent. —La présence du platine dans l'argent Coupellations. se manifeste à la coupellation par des phénomènes particuliers. Lorsque le platine ne dépasse pas la proportion de 0,05, l'essai passe facilement, et les couleurs de l'iris se montrent au moment de l'éclair; mais elles sont moins vives que dans un essai d'argent pur. Quand il y a plus de 0,10 de platine dans l'alliage, il n'y a pas d'éclair, et l'on remarque que, quelque petite que soit la proportion du platine, ce phénomène est toujours moins apparent qu'avec l'argent pur. Les boutons de retour qui contiennent plus de 0,25 de platine s'aplatissent comme une pièce de monnaie, même avant que la totalité du plomb soit oxidée: et pour expulser tout ce métal, il faut chauffer très fortement pendant quelque temps. Une très petite quantité de platine suffit pour faire cristalliser le bouton de retour; les bords du bouton sont en même temps plus arrondis qu'à l'ordinaire, et sa couleur est d'un blanc plus mat que celui de l'argent, et tirant un peu sur le jaune.

On ne peut pas faire le départ des alliages d'argent et de platine, comme celui des alliages d'argent et d'or, par l'acide nitrique, puisque la présence de l'argent rend le platine soluble dans cet acide; mais M. D'Arcet a montré que l'argent et le platine peuvent être séparés très exactement l'un de l'autre

Départ.

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